LA MOULE ET LE PHARE

Cela fait très titre de parabole

Les symboles peuvent finalement facilement se traduire par des images

Est-ce ainsi que fonctionnent les rêves ?

La moule, le grappin fermement attaché au phare

- Momentanément au repos -

regarde tranquillement le coucher de soleil...

Au fait oui, de la lumière vient du soleil...

La lumière du phare est éteinte, rechargeant ses batteries

Elle sait heureusement que cette lumière là rebrulera bientôt

Elle a trop besoin encore de cette attache

(accroche lumière guide assurance sécurité para-fou (oups où sont les fous ?))

(chuuut fait taire ce besoin soudain à nouveau de cette sécurité cocon connue et manquante)

Un jour viendra - j'en suis consciente avec tristesse -

où il faudra lacher le grappin

et se laisser tomber dans ces flots sombres et profonds

Il est des portes dont on ne perçoit pas clairement l'ouverture...

Il faut je crois avancer simplement en confiance pour comprendre....

Voilà, le décrochage a eu lieu, et j'ai tout ramené, fort contente de ces heures vécues dans cette ambiance d'artistes de tous genre ! il y avait de très belles choses (dont la plus belle : des oeuvres à l'encre de chine d'une finesse incroyable, il fallait pour en jouir totalement utiliser une loupe. (je n'ai pas pris de photos mais essaierai de me renseigner si il y a un site concernant cette artiste).

J'étais placée juste à l'entrée, bonne place je crois : chaque personne entrant tombait nez à nez avec mon renard, mes girafes, etc.... J'ai entendu beaucoup de personnes appréciant (ça fait plaisir) aussi bien les aquarelles que les fusains (mais surtout eux). Repos

                                                                                                                                          ma fille Alix  exposait juste en face de moi !

Ecrire juste pour moi
juste pour savoir où je vais
juste pour rendre tangible les brouillards dans lesquels je me fonds
je progresse.... je ne sais pas ?
Je ne le sens pas
j'apprends à sentir mon corps
à ressentir à voir ce qu'il sent où il est....
et je ne le vois que comme une statue de pierre
la machoire serrée, seule position confortable
pour maintenir cette langue trop lourde
gonflée, lourde de quoi ?
de choses non dites, à ne pas dire, à garder
tout au fond du fond
quelle horreur de s'imaginer la déserrer
elle prend trop de place cette langue
si les dents sont serrées
elle peut au moins se reposer cette langue
à l'abri de la grotte
de l'arcade du palais...
C'est un palais pour elle
un palais grotte
dont les colonnes des arcades
sont serrées parfois si serrées....
Mais sa place est reposante là bas, je vous assure
et si les arcades sont serrées
elle, elle peut se relacher..... et se sentir bien.
De temps en temps, petit travail,
elle doit ravaller....
(peut être des mots ?  c'est vite oublié)
et puis repos
et puis surtout le soir où sans danger
les arcades se relâchent un peu
dans la nuit du sommeil
tant aimé tant attendu
les mots s'envolent petit à petit
ni vu ni connu.....
voilà pourquoi
j'aime tant la nuit
qui rend la liberté
(que je voudrais toucher)
à ces mots prisonniers....